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Lazzat, le retour du tonnerre

  • sumbecommunication
  • 2 mai
  • 3 min de lecture

Vendredi à Chantilly, Lazzat (Territories) a retrouvé le chemin de la victoire, qu’il n’avait plus emprunté depuis son sacre dans le Prix Maurice de Gheest (Gr1) en août dernier. Depuis, le représentant de Nurlan Bizakov a beaucoup voyagé : il s’est classé deuxième (de justesse) dans la Golden Eagle, puis neuvième du Hong Kong Mile (Gr1). De retour en France, il a passé l’hiver à Cagnes-sur-Mer avant d’effectuer sa rentrée par une honorable quatrième place dans le Prix Altipan (L). Dans le Prix Servanne (L), le pensionnaire de Jérôme Reynier a retrouvé tout son éclat et semble désormais prêt à viser de nouveau un programme ambitieux à l’étranger.


De bout en bout

Parti rapidement en tête, le futur lauréat a imprimé un rythme fluide sans jamais être inquiété. Encore pleine de ressources à 500m du but, Lazzat a nettement accéléré à 200m du poteau pour se détacher avec autorité. Il s’impose avec cinq longueurs et demie d’avance sur Toyotomi (Blue Point), revenu des derniers rangs avec une belle pointe de vitesse pour arracher la deuxième place. Vicious Harry (Harry Angel), calé dans le sillage du lauréat tout au long du parcours, a un moment semblé capable de prendre le premier accessit, mais n’a pas pu placer un dernier coup de rein et termine troisième, à l’issue d’une phase finale solide mais sans éclat.


Un programme tout tracé pour Lazzat

Après la victoire de Lazzat, Jérôme Reynier a expliqué : « L’année dernière, ce qu’il a réalisé à 3 ans face aux chevaux d’âge dans le Maurice de Gheest, c’était, selon moi, sa meilleure performance. C’était aussi sa distance la plus courte. Nous visions la Golden Eagle, il fallait donc aller en Australie et prendre le risque de le courir sur 1.500m. Nous savons désormais que cette distance était trop longue pour lui. On lui a mis la pression très tôt et, malgré tout, il n’est battu que dans les ultimes foulées. C’est un cheval qui peut devenir un très bon sprinter, mais au-dessus de 1.400m, ça devient compliqué. Désormais, on va le spécialiser sur cette distance, et il existe un véritable programme. Peut-être ira-t-on directement à Royal Ascot pour le Golden Jubilee, avant d’enchaîner avec la July Cup et une nouvelle tentative dans le Maurice de Gheest, voire la Sprint Cup. Pour moi, la seule course sur 1.600m qu’il aurait pu gagner, c’est la Breeders’ Cup Mile, car c’est un Gr1 disputé sur un rythme très élevé. Je l’imagine parfaitement dans ce contexte : des 1.600m rapides et tendus, à l’inverse de ceux de Saint-Cloud dans le Prix Altipan, où les chevaux mettent 1 minute 48 pour couvrir la distance… Ce n’était pas du tout son terrain. C’est pour cela que nous avons revu nos plans et décidé d’éviter le Prix Edmond Blanc et le Prix du Muguet. On prépare désormais cette course qui m’a toujours porté chance. Je ne l’ai courue qu’une seule fois, avec Marianafoot, qui avait ensuite remporté le Prix du Palais- Royal, la Porte Maillot, puis le Maurice de Gheest. Lui ne restera pas en France : c’est dans le cœur de Nurlan Bizakov d’avoir des partants lors du meeting de Royal Ascot. Il a la tenue pour les 1.200m là-bas. Après, le seul souci à Ascot, c’est de tomber dans le mauvais peloton. Mais il n'a besoin de personne ni d’être emmené : il reste invaincu sur les parcours rectilignes. Tout le mérite revient à son cavalier. Il consacre sa vie, du matin au soir, à Lazzat et Ozat. Il a eu deux belles performances avec ses deux chouchous. C’est lui qui est parti pour trois mois, entre Newmarket et l’Australie. Il a tout fait pour les accompagner dans les meilleures conditions, malgré un cadre d’entraînement pas toujours idéal. Il fallait travailler sur le gazon chaque matin, ce qui n’est pas évident avec un cheval comme lui. Il a su gérer, s’adapter, construire un programme cohérent. Ensuite, la transition vers Hong Kong a été difficile. Il a eu un coup de mou moral : il s’est retrouvé seul dans un barn pendant plusieurs jours. Honnêtement, il ne savait plus quoi faire. Son cavalier lui a acheté une radio, une peluche, pour lui tenir compagnie… Il passait 23 heures sur 24 à ses côtés. Malgré tout ce qu’il a traversé, il était physiquement et mentalement proche de son meilleur niveau. » (...)


JDG 03/05/25

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